dimanche 30 août 2015

La grève des bàttu ou Les déchets humains

Aminata SOW FALL

Couverture: K. Petrossian, O. Mazaud, B. Perchey
Quatrième de couverture

Kéba-Dabo avait pour tâche, en son ministère, de "procéder aux désencombrements humains" : éloigner les mendiants de la Ville en ces temps où le tourisme, qui prenait son essor, aurait pu s'en trouver dérangé. Et son chef, Mour N'diaye, a encore insisté : cette fois, il n'en veut plus un seul dans les rues ; et ainsi fut fait.
Mais les mendiants sont humains, et le jour où, écrasés par les humiliations, ils décident de se mettre en grève, de ne plus mendier, c'est toute la vie sociale du pays qui s'en trouve bouleversée. A qui adresser ses prières ? À qui faire ces dons qui doivent amener la réussite ?

L’auteur ne donne aucune indication sur la ville, mais parce qu’ Aminata Sow Fall est sénégalaise, j’ai pensé que l’histoire se passait au Sénégal.
L’Afrique représente une énigme pour moi, j’ai décidé de lire des auteurs afro-caribéens afin d’essayer de comprendre, de mieux connaître ce continent. 

La mendicité est de tous les continents, de toutes les époques… Pas besoin de vivre en Afrique pour voir des hommes et des femmes démunis demander l’aumône. Les « battu » sont les calebasses que tendent les mendiants. Parce les mendiants gênent pour le développement du tourisme, l’état décide de les chasser hors de la ville.
La ville, le développement d’un pays rend-il obligatoirement les gens insensibles aux misères ?

Rejetés hors de la ville, les mendiants s’organisent… Ils décident de ne plus demander la charité, ils connaissent les superstitions. Qui alors est le mendiant, celui qui donne pour en échange obtenir les "faveurs du ciel", ou celui qui tend la main pour manger ?

Aminata Sow Fall évoque aussi la condition des femmes, parle du pouvoir des hommes sur leur "propriété", l’abandon par un état des indigents et infirmes, et le "pouvoir" du surnaturel.

Je n’ai pas particulièrement apprécie le style de l’auteur, mais j’ai aimé être confrontée à cette réalité. L’ouverture d’un pays au monde semble accentuer les égoïsmes. C’est en Afrique ? Je suis presque certaine qu’on peut situer ce roman dans n’importe quel continent.

2 commentaires:

  1. Ca y est je l'ai lu. Très intéressant et je ne me suis pas sentie en décalage comme avec le jujubier du patriarche. Par contre, comme toi, je n'accroche pas à l'écriture de l'auteur!

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    1. Je viens de lire ton avis, en effet c'est une écriture avec laquelle j'ai du mal!

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