dimanche 18 juin 2017

Là où naissent les ombres

Colin WINNETTE

Quatrième de couverture

PLONGEZ DANS L'ESSENCE MÊME DE L'AMÉRIQUE PROFONDE ET VIOLENTE, CELLES DES ÂMES PERDUES.
Brooke et Sugar se disent frères et sont chasseurs de primes. Partout où ils passent, ils sèment effroi et désolation. Contraints de quitter la ville après une tuerie particulièrement violente, ils se réfugient dans les bois. Un matin, à leur réveil, ils trouvent à leurs côtés un mystérieux garçon amnésique. Ils l’appellent Bird et en font leur mascotte. Lors d’une expédition punitive dans un village, les deux frères sont capturés par la police locale et mis en prison. Brooke parvient à s’enfuir, mais Sugar, sorte de bête humaine, sale et effrayante, reste derrière les barreaux.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sarah Gurcel.

C'est sans doute une Amérique encore en construction, où les fusils sont la loi, où les carabines vengent et les arbres servent de potence dans des jugements hâtifs. L'Amérique où les gangsters pillent, brûlent et tuent, où les prédicateurs tentent de civiliser un monde dur, un monde sauvage, un monde qui pourrait nous paraître sans âme!
Pourtant on finit par s'attacher aux héros, Brooke et l'énigmatique Sugar, puis venu d'on ne sait où, nu, encore un enfant, Bird. 
La mort rode, la pitié n'existe pas, la peur est présente.
C'est violent, c'est parfois inhumain, on a du mal à comprendre le coeur de ces hommes, et si parfois une touche de féminisme semble adoucir le paysage… j'ai eu l'impression d'un leurre.
Et malgré tout j'ai aimé cette lecture étrange, le style pour le moins étonnant, l'ambiance qui laisse une infime place à l'espoir de jours meilleurs. 
Âmes sensibles s'abstenir!

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