dimanche 14 décembre 2014

L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage

Haruki MURAKAMI
Couverture, graphisme: Atelier Dominique Toutain

Quatrième de couverture 

   Depuis le mois de juillet de sa deuxième année d’université jusqu’au mois de janvier de l’année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort.

   À Nagoya, ils étaient cinq amis inséparables. L’un, Akamatsu, était surnommé Rouge ; Ômi était Bleu ; Shirane était Blanche et Kurono, Noire. Tsukuru Tazaki, lui, était sans couleur.

   Tsukuru est parti à Tokyo pour ses études ; les autres sont restés.

   Un jour, ils lui ont signifié qu’ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans aucune explication. Lui-même n’en a pas cherché.

   Pendant seize ans, Tsukuru a vécu comme Jonas dans le ventre de la baleine, comme un mort qui n’aurait pas encore compris qu’il était mort.

   Il est devenu architecte, il dessine des gares.

   Et puis Sara est entrée dans sa vie. Tsukuru l’intrigue mais elle le sent hors d’atteinte, comme séparé du monde par une frontière invisible.

   Vivre sans amour n’est pas vivre. Alors, Tsukuru Tazaki va entamer son pèlerinage. À Nagoya. Et en Finlande. Pour confronter le passé et tenter de comprendre ce qui a brisé le cercle.
Traduit du japonais parHélène Morita

Parce qu'il est introverti, Tsukuru n'a posé aucune question. Sans explication on l'a rejeté, il accepte ce rejet sans comprendre. Il va presque se laisser mourir, quittant brusquement l'adolescence et leurs rêves à eux cinq, groupe dont il est désormais exclu. Six mois où tout son corps va se transformer pour devenir adulte. Jamais il ne cherchera à prendre contact avec ses anciens amis, accomplira son destin, mais gardera le traumatisme de cet inexplicable rejet.
Il rencontrera Haida, avec qui il se liera d'amitié, et qui disparaîtra de sa vie lui aussi sans explications.
Jusqu'au jour où, seize ans plus tard, il croise Sara. Pour elle il partira à la recherche de ses quatre amis, pour pouvoir peut-être construire enfin une relation sérieuse.
Les démons sont là, les rêves si réalistes qu'ils sont peut-être hallucinations, ou réalités. Accompagné dans son pèlerinage dans le passé par le piano et la musique de Liszt, "Les années de pèlerinage" et plus particulièrement "Le mal du pays".
Je regrette que Murakami nous laisse sans explication sur l'éloignement inexpliqué de Haida.
Je ne connais du japon, et des légendes asiatiques que trop peu de choses, et certainement des clichés. Si j'ai passé un très bon moment en lisant ce roman, je sais qu'il me manque beaucoup d'éléments pour apprécier ce texte à sa juste valeur.

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