lundi 9 mars 2020

La cave aux poupées de Magali COLLET


Présentation de l'éditeur :

Manon n'est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge.
En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé.
Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale…
Mais, par-dessus tout, une fille normale n'aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.


Mon avis :

Comment Manon peut faire la différence entre le bien et le mal ?

De son enfance, Manon se souvient de la douceur de sa maman trop tôt disparue, des coups et des viols de son père.
Comment alors peut-elle comprendre où est le bien, où est le mal, elle qui ne fut qu'un objet de maltraitance pour son père ?
Comment comprendre qu'on fait du mal quand la seule réponse aux questions est les coups. Comment faire preuve de pitié, quand pour seul exemple on a un père pervers.
Comment Manon pourrait-elle savoir qu'elle fait mal ?
Elle n’a pas besoin d’être enfermée, elle est sous domination totale !
Elle ne connait pas la pitié, sait-elle seulement que ce mot existe ?
Pourtant elle voit bien, à la télé, qu'il y a une autre vie, ailleurs.

C'est histoire est réaliste, ce genre d'histoire qu’on peut rencontrer au détour d'une rue, et c'est pour cette raison qu'elle fait mal!  
On a vu parfois des jeunes filles ou des jeunes gens disparaitre sans raison, se volatiliser. Parfois on retrouve un être hagard, échappé de l’enfer.
N’oublions pas que le domicile, le foyer, est le premier lieu de violences faites aux enfants. 
Magali Collet met le doigt sur un réel problème. La violence bien sûr faites aux enfants, aux femmes, mais aussi la perversion, l'emprise qu'un "dominant" peut avoir sûr les siens, les posséder, les asservir.
Ce roman addictif, je n’ai pas pu le lâcher.

Mon petit plus :

Où se trouve la normalité? Dans notre éducation sans doute. Dans ce qu'on apprend à l'école peut-être. Quand on échange avec des camarades, quand on lit, quand on dialogue, quand on s'instruit. 

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.







2 commentaires:

  1. Celui-ci me tente bien, j'en ai lu que des avis positifs à son sujet.
    Bonne journée, bises

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    1. Effectivement, ce roman a de bonnes critiques.
      Très prenant et bouleversant.
      Bises!

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