jeudi 27 novembre 2014

Au revoir là-haut

Pierre LEMAITRE

Couverture: Otto Dix (1913 Huile sur toile)

Quatrième de couverture

"Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d’avantages, même après."
Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…
Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, "Au revoir là-haut" est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.
Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

C'est avec tambours et trompettes que les peuples et leurs dirigeants fêtent les victoires. Quelles que soient les guerres, les gouvernements, les journalistes, les écrivains et les historiens vont s'emparer de la victoire, fêter leurs héros, ériger des monuments. Les profiteurs aussi, beaucoup s'enrichissent, quelques soient les guerres.
Pierre Lemaitre nous parle de la réinsertion plus ou moins réussie, plus ou moins honnête de soldats ayant vécu le dernier assaut de 14/18.
C'est bien écrit. Pierre Lemaitre nous décrit bien les manigances et manipulation de l'époque.
En revanche, il oublie complètement les femmes. Je n'ai pas trouvé dans ce roman une seule femme mise en valeur. Pourtant c'est après cette guerre, les hommes étant presque tous morts, estropiés ou traumatisés que les femmes ont du redresser le pays.
J'ai lu en août 2013 "Les labours de l'hiver" de Didier Cornaille, un roman qui traite de la même période et dénonce lui aussi des faits aussi graves que l'affaire des cercueils, avec des femmes mises en valeur.

2 commentaires:

  1. Merci pour cette critique.
    J'ai aussi été très déçue de la place des femmes dans ce roman...
    Je note le livre de Didier Cornaille qui m'attire beaucoup plus grâce à ton avis :)

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    1. C'est un livre que j'ai eu plaisir à lire et qui m'a bouleversée, où les femmes ont une place réelle, mais les hommes ne sont pas oublés pour autant.

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