mercredi 7 septembre 2022

Les exportés de Sonia DEVILLERS

Sidérée, choquée, révoltée, je n’ai pas de mots pour décrire ma réaction lorsque j’ai vu et entendu Sonia Devillers raconter son histoire, ou plutôt l’histoire de sa famille !
Des juifs, je connaissais l’holocauste, j’ai vu « Shoah » le film documentaire de Claude Lanzmann et « La liste de Schindler » de Spielberg, j’ai lu beaucoup de témoignages, mais jamais je n’avais entendu parler de ce trafic. (en 1961, au cœur de l’Europe !)

Découvrir le nom de ses grands-parents, Harry et Gabriela Deleanu, de sa maman Marina Deleanu, de sa tante Lena Deleanu, de son arrière-grand-mère Roza Sanielevici sur une liste échangeant ces personnes contre du bétail, plus particulièrement des porcs danois, du matériel agricole a provoqué chez elle un sursaut.
Jamais dans sa famille on avait évoqué ce drame.

Elle est donc partie à la recherche des souvenirs familiaux, peut-être un peu tard pour en parler avec Harry son robuste grand-père ou Gabriela sa fabuleuse grand-mère. Mais sa mère Marina, devenue architecte, a dû l’aider pour humaniser un peu ce dur parcours d’exportés.

Une lecture choc ! Une lecture violente ! Mais une lecture à faire !
 
Présentation de l'éditeur :

Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961. On pourrait la dire "immigrée" ou "réfugiée". Mais ce serait ignorer la vérité sur son départ d'un pays dont nul n'était censé pouvoir s'échapper. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère ont été "exportés". Tels des marchandises, ils ont été évalués, monnayés, vendus à l'étranger.Comment, en plein coeur de l'Europe, des êtres humains ont-ils pu faire l'objet d'un tel trafic ? Les archives des services secrets roumains révèlent l'innommable : la situation de ceux que le régime communiste ne nommait pas et que, dans ma famille, on ne nommait plus, les juifs.Moi qui suis née en France, j'ai voulu retourner de l'autre côté du rideau de fer. Comprendre qui nous étions, reconstituer les souvenirs d'une dynastie prestigieuse, la féroce déchéance de membres influents du Parti, le rôle d'un obscur passeur, les brûlures d'un exil forcé. Combler les blancs laissés par mes grands-parents et par un pays tout entier face à son passé.

4 commentaires:

  1. Tu t’es vite lancée finalement ! Je ne l’ai pas encore commencé, j’ai un pavé en cours 🙂

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    1. Dès que j'ai eu fini ma lecture en cours. Merci Marie-Do!

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  2. Une lecture intéressante, merci pour la découverte, je me le note de suite !

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