mercredi 6 octobre 2021

Les eaux noires d' Estelle THARREAU

 


Quand un enfant perd ses parents, père, mère, ou les deux il devient orphelin. Il n’y a aucun mot qui définit une mère qui perd son enfant, en tout cas, je n’en connais aucun. 
Lorsque dans le deuxième page du premier chapitre l’auteur écrit "Suzy qui n’avait que 17 ans et qui allait bientôt mourir"  un frisson traverse le corps. La peur de toute mère, perdre un enfant.
On sait déjà que Josépha, cette maman « orpheline » va vivre l’enfer.

Elle n’est pas simplement morte, Suzy, d’un accident ou d’une maladie, non, elle est morte assassinée… et ce corps que la mer a rejeté demande aussi justice. Josépha veut connaitre la vérité, elle veut comprendre.
Elle devient vite la personne à éviter, le malheur pourtant n’est pas contagieux, mais comme dit le poète
"Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté" (G.B.). Elle est seule, tellement seule que lorsqu’arrive l’antipathique Thomas Casano, elle espère qu’enfin elle va connaitre la vérité.

J’ai été happée par cette lecture, surprise de tant de rejets, de tant de haine. Le malheur fait peur, alors souvent on préfère tourner la tête. Les rumeurs, les haines, les mépris, Estelle Tharreau utilise tout ce que la société a de fourbe, de mesquin. Même les bonnes intentions sont suspectes.
Une fois plongé dans cette lecture, vous êtes envouté, un besoin impérieux de connaitre la suite, d’aller plus loin avec Josépha.

Un régal de lecture. Un roman tourne-page. 

Présentation de l'éditeur :

Lorsque les eaux noires recrachent le corps de la fille de Joséfa, personne ne peut imaginer la descente aux enfers qui attend les habitants de la Baie des Naufragés.
L'assassin restant introuvable, à l'abri des petits secrets et des grands vices, une mécanique de malheur va alors tout balayer sur son passage…
Les révélations d'un corbeau, la détresse d'une mère et le cynisme d'un flic alimenteront l'engrenage de la rumeur, de la suspicion et de la haine.
Joséfa réussira-t-elle à survivre à la vérité ?

Je remercie les éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.



Estelle Tharreau
Photo source
Taurnada Editions
18 septembre 2021


Mes lectures d' Estelle Tharreau

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire