vendredi 26 août 2016

Danser les ombres.

Laurent GAUDÉ

Quatrième de couverture

    En ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu'elle ne partira plus, qu'elle est revenue construire ici l'avenir qui l'attendait. 
    Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d'un groupe d'amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l'envie d'aimer et d'accomplir sa vie. 
    Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence… 
Pour rendre hommage à Haïti, l'île des hommes libres, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l'instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D'une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l'oubli.

J'ai à peine commencé ce roman que l'Italie tremble. Alors bien sûr, le tremblement de terre, juste le temps de préparer un café, ce tremblement de la terre d' Haïti en 2010 je l'assimile malgré moi aux souffrances d'aujourd'hui, aux éternelles souffrances des hommes, ici et ailleurs!

Ils sont tous là, rescapés d'anciennes luttes, ayant vécu différents régimes, différentes luttes, ayant subi les Duvalier, la férocité des tontons Macoutes, puis Aristide…le futur aussi, ces petites élèves infirmières, venues apprendre à faire des perfusions, des piqûres pour retourner dans leur village et panser les plaies…Ils se retrouvent le soir pour parler, jouer, dans un ancienne maison close. 
Le temps de faire passer un café, c'est la désolation. Trente, trente sept secondes et c'est l'horreur. Les gens errent dans les rues à la recherche de leur disparus…Les ombres, les vivants, les morts…La peur de n'être plus rien, et l'espoir aussi.
C'est le Gaudé que j'aime, qui toujours au coeur de la tempête fait ressortir l'humain.

6 commentaires:

  1. Un très bel avis pour un livre qui paraît très intéressant ! Merci

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    1. J'aime beaucoup cet auteur. Il ne m'a pas encore déçue!

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  2. Je ne l'ai pas lu, celui-là. Je le note, merci pour ta critique.

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    1. Je pense qu'il devrait ta plaire.
      J'ai cherché sûr ton blog, et je n'ai pas trouvé tes lectures de Gaudé?

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  3. J'ai lu quelques Gaudé. C'est toujours un peu spécial. Je ne pense pas lire celui-ci. J'aime lire pour me détendre et ne pas tomber dans une réalité hélas tragique !

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    1. oui, je comprend. Je lis beaucoup, et c'est vrai que je n'ai pas un style défini, mais j'aime l'écriture de cet auteur.
      J'ai quand même cherché sûr ton blog, mais je n'ai pas su trouver Gaudé dans les auteurs…
      Merci de ton petit mot, ça me fait plaisir!

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