vendredi 21 novembre 2014

Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l'amour

S.G. BROWNE
Couverture: illustration de Johann Bodin

Quatrième de couverture

Il n'est jamais agréable de se réveiller sur le sol de la cuisine, baignant dans une mare de glace à la fraise fondue et entouré de plusieurs bouteilles de vin… vides, évidemment. Le trou noir dans mes souvenirs n'est pas, non plus, quelque chose de très réjouissant. Qu'ai-je bien pu faire pour en arriver là ? Et pourquoi ai-je vidé le congélateur de son contenu ? Le mieux est encore d'aller voir par moi-même...
Après vérification, c'est finalement assez logique : pour y ranger les corps de mes parents. Bien…Il va falloir que je me remémore deux ou trois choses, mais par où commencer ? Peut-être par la façon dont je suis devenu un zombie ?
Traduit de l'américain par Laura Derajinski.

J'étais sceptique en commençant ce livre, mais c'est un de mes gros défaut, il faut que je goûte à tout, que je découvre encore et toujours de nouvelles saveurs, de nouvelles couleurs, de nouvelles sensations. Parfois je fais la grimace, parfois je jure qu'on ne m'y prendra plus. Mais le plus souvent je suis ravie de l'expérience.
Les zombies, je ne pensais pas que ce serait ma tasse de thé (en plus je préfère le café!), mais quel plaisir j'ai éprouvé en suivant "Andy" le narrateur!
Se réveiller après un accident, et retrouver le giron familial (alors qu'on était un père de famille responsable), être consigné à la cave, parce qu'un zombie, ça pue, ça se décompose et pire que tout ça fait chuter le prix de l'immobilier, c'est pas exactement comme ça qu'on imagine la mort, croyant ou pas.
J'ai à un moment de ma lecture éprouvé un grand malaise en pensant aux parias de nos sociétés, antiques ou modernes, cette société où des êtres sont considérés comme indésirables par les "respirants" que nous sommes. J'ai songé à tous ces travailleurs qu'on utilise, et à ces femmes, volées à leur vie, bien trop jeunes "déposées" par leur mac sur les routes de notre douce France. J'ai songé à cette pétition ignoble "Touche pas à ma pute" signée par d'ignobles "respirants".

Peu à peu Andy, qui voit un psy, qui participe à un groupe d'aide pour "Zombies", va retrouver confiance en lui et se révolter contre cet état de non-droit.
C'est succulent, plein d'humour et de tendresse.
Je ne savais pas en entamant cet ouvrage que je prendrai fait et cause pour ces "morts-vivants" et que j'y prendrai plaisir. Beaucoup d'humour, de recul mais aussi sujet à réflexion.

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