lundi 12 août 2024

Ceci n'est pas un fait divers de Philippe BESSON

Au 24/07/2024, on dénombrait 78 féminicides depuis le début de l'année.
51 enfants ont perdu leur mère et 11 enfants étaient présents lors de l’assassinat.

Le texte de Philippe Besson nous raconte les enfants. Leur façon de réagir, d’appréhender la violence et la mort de la mère. Les regrets de l’ainé, le désespoir de la cadette, l’indifférence de la police (ici gendarmerie).
Sans le grand-père, les enfants n’auraient même pas pu avoir des vêtements, récupérer leurs affaires de toilettes, de classe… etc.
La victime avait essayé de déposer une plainte, prise avec beaucoup trop de légèreté par le représentant de l’ordre.

L’auteur décrit, avec talent, la très triste réalité de nôtre pays qui n’a pas encore réussi à protéger les femmes et leurs enfants d’hommes « pervers narcissiques » ou autres énergumènes violents. C’est aussi très souvent hélas, quand enfin elles décident de partir, de se libérer de l’emprise qu’elles sont battues à mort. 
Ceci n’est pas un fait divers !
Ceci est une triste réalité !

Une lecture à partager abondamment !

Quatrième de couverture :

Ils sont frère et soeur. Quand l'histoire commence, ils ont dix-neuf et treize ans. 
Cette histoire tient en quelques mots, ceux que la cadette, témoin malgré elle, prononce en tremblant : "Papa vient de tuer maman". 
Passé la sidération, ces enfants brisés vont devoir se débrouiller avec le chagrin, la colère, la culpabilité. Et remonter le cours du temps pour tenter de comprendre la redoutable mécanique qui a conduit à cet acte.
Avec pudeur et sobriété, ce roman, inspiré de faits réels, raconte, au-delà d'un sujet de société, le long combat de deux victimes invisibles pour réapprendre à vivre.

mercredi 7 août 2024

Norferville de Franck THILLIEZ

Lire « Norferville », qui se passe dans le grand nord canadien, alors que nous sommes du coté de Nîmes, presque en canicule, les nuits étant aussi chaudes que les jours, est pour le moins rafraichissant.

Teddy Schaffran a un jour perdu tout ce qui faisait son bonheur, et maintenant vient s’ajouter le meurtre de sa fille. Ils étaient en froid, et si désormais toute réconciliation est impossible, en souvenir de sa Morgane, il va suivre ses pas pour essayer de comprendre pourquoi cette jeune femme a été assassinée. Sa rencontre avec Léonie Rock, flic, elle aussi blessée par la vie, nous avons un duo de choc.

J’ai retrouvé dans ce roman le Thilliez que j’aime. Il nous fait découvrir ce monde ou les puissants sont blancs et les métis ou les autochtones considérés comme des sous-hommes, les femmes réduites à être soumises, et si elles ont le malheur d’être belles l’enfer est proche.
Thilliez nous entraine jusqu’au plus sordide de l’humain. L’horreur est d’autant plus présente qu’elle vient de l’homme.
Un roman passionnant, une lecture addictive!

Présentation de l'éditeur:

DANS L’UNIVERS HOSTILE 
DU GRAND NORD, 
PERSONNE 
NE VOUS ENTEND CRIER. 

Détective et criminologue à Lyon, Teddy Schaffran apprend que le corps de sa fille a été découvert dans une ville minière très isolée du Grand Nord québécois, Norferville. Morgane a été sauvagement mutilée, abandonnée dans la neige non loin d’une réserve autochtone. Sans réfléchir, Teddy plaque tout pour se rendre sur place, bien décidé à comprendre ce qui s’est passé. 
Là-bas, Léonie Rock, une flic métisse, est mise sur l’affaire. Elle est alors contrainte de renouer avec cet endroit coupé de tout où elle est née et où, adolescente, trois inconnus l'ont violée. Un retour vers son enfer, alors que les températures frôlent les -20°C.
Ensemble, ces deux êtres éprouvés par la vie vont se démener pour trouver des réponses malgré l’inhospitalité de la nature et des hommes.

dimanche 4 août 2024

Toutes les histoires d'amour du monde

C’est un sacré témoignage que celui que nous offre Moïse, à travers ses lettres adressées à sa fille Anne-Lise Schmidt.

Plus qu’une histoire d’amour, c’est l’histoire et la vie de Moïse qui sont racontées. De sa naissance en juillet 1910 à la fin de sa vie, quatre vingt huit années plus tard. Son enfance, ses amis et sa très chère « Consolée », sa mère qui ne sait pas montrer son amour, et ce père trop tôt disparu et tant aimé. Son parcours de soldat et surtout de prisonnier.
Sa rencontre avec Hennie, venue enfant perfectionner son français, et leurs retrouvailles lorsqu’il est prisonnier en Allemagne.
Deux mondes qui se rencontrent, s’aiment et donnent vie à une enfant.

J’ai passé un agréable moment en lisant cette histoire. Le héros ressemble étrangement à l’auteur, et j’ai souvent pensé qu’il y avait une réalité derrière Moïse. 
Merci Laurence pour ce joli cadeau. 

Quatrième de couverture :

Lorsqu’il découvre dans une vieille malle trois carnets renfermant des lettres d’amour, le père de Jean sombre dans une profonde mélancolie.
Jean, lui, tombe des nues : Moïse, son grand-père, y raconte l’histoire de sa vie. Plus incroyable encore, Moïse adresse son récit à une inconnue : Anne-Lise Schmidt.
Qui est cette femme ? Et surtout qui était-elle pour Moïse ? Comment quelqu’un de si chaleureux et sensible dans ses lettres a-t-il pu devenir cet homme triste et distant que père et fils ont toujours connu ?
Naviguant entre les grands drames du XXe siècle et des histoires d’amour d’aujourd’hui glanées dans une tentative éperdue de faire passer un message à son père, Jean devra percer le lourd secret d’un homme et lever le voile sur un mystère qui va chambouler toute une famille…