samedi 9 juillet 2016

Paris est une fête

Ernest HEMINGWAY

Quatrième de couverture

«Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture – un conscrit de 1918 – n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé : "Vous êtes tous une génération perdue." "C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue."»
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marc Saporta et Claude Demanuelli.

Si j'ai lu en d'autres temps Hemingway, si je connaissais, comme la plupart des gens de ma génération, ses oeuvres majeures, je n'ai découvert que récemment ce livre. Levé comme un étendard à la suite des attentats du Battaclan, une dame, d'un âge plus que certain se révoltait à sa façon contre l'horreur, contre l'obscurantisme :"Paris est une fête, relisez Hemingway..." Merci au "Petit journal" de Yann Barthès d'avoir mis à l'honneur cette "Grande dame". (Et accessoirement de m'avoir permis de renouer avec Hemingway.)

Je suis donc partie, avec Hem, (ou Tatie, comme l'appelait Hadley, sa première épouse) à la découverte de ce Paris d'antan, de ce Paris de ses jeunes années. Les détails, les noms et même les numéros des rues, les cafés, les lieux, les hommes et les femmes qui font son Paris, il nous raconte tout avec précision. Il nous parle de ses rencontres, célèbres ou anonymes. 
Sa rencontre avec Fitzgerald et l'amitié qui va les unir.
Sa vision de l'écriture aussi.
Mais j'ai ressenti cette immense affection, cet amour pour Hadley, ces remords de l'avoir un jour trahi. 
"Aujourd'hui je ne sais pas si c'est vrai, mais tel était le Paris de notre jeunesse, au temps ou nous étions très pauvres et très heureux." 

Prix Nobel de littérature en 1954.

2 commentaires:

  1. Je suis contente de lire une critique sur ce livre!! On en a tant parlé l'année dernière!!!


    Au passage, je t'ai nominé pour le Liebster Award, plus d'informations par ici: http://lecturesdelyuna.blogspot.fr/2016/07/liebster-award.html ;-)


    Belle journée :)

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