
Au delà de l’histoire très triste qu’il nous raconte, j’ai aimé son écriture, et j’espère qu’il continuera dans ce domaine.
Il aura fallu plus de dix ans après cette collision qui priva Paul Gasnier de sa mère pour qu’il décide d’enquêter sur ce meurtre.
Des gamins jouent, des rodéos urbains, pour passer le temps, parce que pour un instant ils sont des héros, cowboys d’un nouveau genre dans des villes en mal de leur jeunesse.
On l’imagine éthérée, légère et souriante sur son vélo. Elle est heureuse, libre, elle peut enfin prendre du temps pour elle…Elle a encore tellement de choses à vivre, de bonheur à découvrir…
Il y a un jeune homme, qu’on a essayé d’élever correctement, en lui donnant des valeurs familiales. Un jeune homme dont on aurait jamais entendu parler, mais un jeune homme qu’à un moment donné on a oublié. Il avait sans doute besoin d’aide psychologique, peut-être de soins psychiatriques…
Un récit qui va contre les idées reçues. Sans jamais la nommer, Paul nous parle ce cette mère qu’il n’a jamais appelé maman. Cette femme qu’il sublime juste par l’amour et la tendresse qu’il lui porte.
Je conseille vivement cette lecture.
Quatrième de couverture :
Dix ans plus tard, son fils, qui n’a cessé d’être hanté par le drame, est devenu journaliste. Il observe la façon dont ce genre de catastrophe est utilisé quotidiennement pour fracturer la société et dresser une partie de l’opinion contre l’autre. Il décide de se replonger dans la complexité de cet accident, et de se lancer sur les traces du motard pour comprendre d’où il vient, quel a été son parcours et comment un tel événement a été rendu possible.
En décortiquant ce drame familial, Paul Gasnier révèle deux destins qui s’écrivent en parallèle, dans la même ville, et qui s’ignorent jusqu’au jour où ils entrent violemment en collision. C’est aussi l’histoire de deux familles qui racontent chacune l’évolution du pays. Un récit en forme d’enquête littéraire qui explore la force de nos convictions quand le réel les met à mal, et les manquements collectifs qui créent l’irrémédiable.