dimanche 26 octobre 2025

Où vont les larmes quand elles sèchent de Baptiste BEAULIEU

La vie quotidienne d’un médecin généraliste, dans une cité plutôt modeste. Il écoute, il essaie de soigner, d’apaiser… La vie et la mort se côtoient. Il est aussi le témoin de toutes ces violences que subissent les plus faibles, les femmes battues et violées qui ne l’avouent jamais.

Si parfois j'ai eu quelques sourires, et même rires, je crois que j’ai davantage été bouleversée par ce livre, que je qualifierai presque de « journal de bord ».
Tout ou presque est dit, et si les larmes ne coulent plus, c’est parce que pleurer ne sert à rien, si on ne peut pas agir!
Mais rire ou pleurer permet d’évacuer nos angoisses.

Un roman qui retrace un bel engagement, une belle mission que celle de ce médecin qui soigne les corps et les âmes aussi.

Quatrième de couverture:

La salle d'attente de Jean déborde de patients. Tous les jours, il entend des histoires. Parfois, il les lit directement sur le corps des malades. Il soigne, écoute, console. Mais lui ne pleure jamais. Ses larmes sont coincées dans sa gorge. Il ne sait plus comment pleurer depuis cette nuit où il lui a manqué six minutes.

dimanche 19 octobre 2025

Les âmes fracassées d' Alfred LENGLET

Après avoir lu ce roman, je ne suis plus aussi sûre que la musique adoucit les mœurs. 

Des drones assassins, l’auteur utilise la technologie moderne pour réaliser des assassinats pratiquement parfaits! 

Je ne parlerai pas du commandant Nolan Diethelm, ni de son équipe. L’enquête réalisée est prenante et agréable à suivre. Alfred Lenglet est commissaire de police. Je n’ai donc aucun doute sur le réalisme de l’histoire et la façon de travailler des policiers.
En revanche, j’ai trouvé dans l’histoire de Meningi, chef d’orchestre, de sa compagne, de leur vie, leurs blessures et plus certainement leur sadisme une dimension assez effrayante. Il n’y a même pas d’amour. Il y a de la perversion sans doute, de la maltraitance, des enfants perdus, des enfants sacrifiés…
On vibre, on continue la lecture parce qu’on voudrait une issue… pas trop fracassée! 
C’est un roman que j’ai lu d’une traite. Les circonstances s’y prêtaient sans doute, mais je n’ai pas laissé ma liseuse avant d’avoir fini ce roman. Une lecture prenante et addictive que je recommande. 

Présentation de l'éditeur:

Jean-Baptiste Meningi, chef de l'orchestre de Lyon, vient d'être assassiné au moyen d'un drone, alors qu'il faisait son footing dans le parc de la Tête-d'Or. Meurtre ciblé ou attaque terroriste ?
Sur place, le commandant de police Nolan Diethelm et son équipe d'enquêteurs sont sur le pied de guerre. Les autorités s'en mêlent et, lorsque l'expertise des débris de l'appareil révèle l'utilisation d'un logiciel de reconnaissance faciale, le doute n'est plus permis : la victime n'a pas été choisie par hasard.
Entre course judiciaire, faux-semblants et pression médiatique, la tension monte.
Très vite, les policiers se retrouvent confrontés à une vérité balayant les évidences.
Une vérité dont personne ne sortira indemne.
Comment se relever et survivre quand notre âme est fracassée ?

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.

vendredi 10 octobre 2025

La collision de Paul GASNIER

Voilà un jeune homme dont j’aime regarder les reportages, écouter les chroniques. Toujours très précis, ses éditoriaux laissent souvent une ouverture au dialogue. Quand il a présenté son livre, je savais qu’il rejoindrai ma bibliothèque.
Au delà de l’histoire très triste qu’il nous raconte, j’ai aimé son écriture, et j’espère qu’il continuera dans ce domaine.

Il aura fallu plus de dix ans après cette collision qui priva Paul Gasnier de sa mère pour qu’il décide d’enquêter sur ce meurtre.
Des gamins jouent, des rodéos urbains, pour passer le temps, parce que pour un instant ils sont des héros, cowboys d’un nouveau genre dans des villes en mal de leur jeunesse.
On l’imagine éthérée, légère et souriante sur son vélo. Elle est heureuse, libre, elle peut enfin prendre du temps pour elle…Elle a encore tellement de choses à vivre, de bonheur à découvrir…
Il y a un jeune homme, qu’on a essayé d’élever correctement, en lui donnant des valeurs familiales. Un jeune homme dont on aurait jamais entendu parler, mais un jeune homme qu’à un moment donné on a oublié. Il avait sans doute besoin d’aide psychologique, peut-être de soins psychiatriques…

Un récit qui va contre les idées reçues. Sans jamais la nommer, Paul nous parle ce cette mère qu’il n’a jamais appelé maman. Cette femme qu’il sublime juste par l’amour et la tendresse qu’il lui porte.

Je conseille vivement cette lecture.

Quatrième de couverture :

En 2012, en plein centre-ville de Lyon, une femme décède brutalement, percutée par un jeune garçon en moto cross qui fait du rodéo urbain à 80 km/h.
Dix ans plus tard, son fils, qui n’a cessé d’être hanté par le drame, est devenu journaliste. Il observe la façon dont ce genre de catastrophe est utilisé quotidiennement pour fracturer la société et dresser une partie de l’opinion contre l’autre. Il décide de se replonger dans la complexité de cet accident, et de se lancer sur les traces du motard pour comprendre d’où il vient, quel a été son parcours et comment un tel événement a été rendu possible.
En décortiquant ce drame familial, Paul Gasnier révèle deux destins qui s’écrivent en parallèle, dans la même ville, et qui s’ignorent jusqu’au jour où ils entrent violemment en collision. C’est aussi l’histoire de deux familles qui racontent chacune l’évolution du pays. Un récit en forme d’enquête littéraire qui explore la force de nos convictions quand le réel les met à mal, et les manquements collectifs qui créent l’irrémédiable.