mercredi 9 octobre 2024

La rebelle (Femme médecin au moyen-âge) de Valéria MONTALDI

C’est le Moyen-âge, dans toute sa splendeur. L’obscurantisme règne en maître, la religion dirige le peuple, les esprits sont fermés et la crainte des punitions divines maintient le peuple dans la servitude.

Grace à son père Caterina a de solides études médicales. Elle connait bien ce domaine, est sure d’elle, mais je l’ai trouvée d’une grande naïveté.
J’ai noté une belle évolution dans sa façon d’appréhender la médecine. Elle s’humanise et ne considère plus les malades comme des cas, mais comme des humains (Aujourd’hui encore bien des praticiens devraient s’en souvenir!)

Le roman aborde d’autres aspects de la vie au moyen-âge. Les interdits et les tabous sont légions. Les « sodomites » sont chassés, les riches aiment se pavaner dans des habits confectionnés dans des étoffes précieuses par des tailleurs devenus très riches et très puissants. Le clergé est corrompu, avide de pouvoir et de richesse.
Bon, quand même, on trouve aussi de bons samaritains!
Les femmes ont toujours exercé la médecine, ne serait-ce que pour aider à mettre les enfants au monde, à soigner les plaies, faire tomber les fièvres...
(Finalement, depuis le moyens âge, les hommes ont peu changé!).
J’ai passé un excellent moment avec ce roman.

Quatrième de couverture:

Sous le règne de Saint Louis, Caterina exerce la médecine à Paris, à l’Hôtel-Dieu. Lorsqu’elle tombe enceinte, elle découvre trop tard que son amant est déjà marié et elle décide d’assumer seule son destin. À l’époque où la dissection des cadavres est interdite par l’Église, le groupe clandestin dont faisait partie la jeune femme est dénoncé, et ses confrères masculins n’hésitent pas à lui faire porter l’entière responsabilité du délit.
Abandonnée par tous, Caterina parvient à s’enfuir en Italie où elle reprend son travail dans un nouvel hôpital. Mais l’obscurantisme de l’époque la contraint à mener chaque jour une lutte épuisante contre la jalousie et la misogynie de ses collègues.
Traduit de l'italien par Samuel Sfez.

Caterina pressa le pas. Elle était tout excitée, encore incrédule de l’opportunité qui se présentait à elle : d’ici peu, elle obtiendrait enfin ce qu’elle désirait depuis si longtemps.

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