
J’ai toujours eu un petit faible pour les « Vieilles dames indignes ».
Mais Violette Grignon n’est pas si indigne que ça… Abattre un chenapan pour quelques victuailles… c’est juste rétablir un rapport de force. Mais quand on vole plus pauvre que soi, on s’expose à de sinistres représailles.
C’est un monde de misère, une cité d’oubliés, gangrenée par les différents trafics, oubliée des services publics, mal entretenue, des ascenseurs hors service, des couloirs et des accès où s’imposent différents trafics…Essayer de survivre, alors que plus personne n’ose espérer, si ce n’est de partir…de trouver ailleurs des logements sociaux pour élever ses enfants hors de la violence, pour que les personnes âgées n’aient plus à avoir peur…Cette cité, « Au bois radieux » ressemble à un enfer. La misère semble hélas aussi intellectuelle. L’isolement est terrible. Ces solitudes, ces clans, alors qu’il suffit parfois d’un sourire, d’un mot gentil pour désamorcer un conflit.
Avec ce roman Patrick S.VAST nous dépeint un monde sordide, où la loi du plus fort est la norme. J’ai cette triste impression que c’est juste le monde des cités où se retrouvent les plus nécessiteux d’entre-nous, où on ferme les yeux sur certains délinquants, juste pour avoir un semblant de paix.
J’ai aimé découvrir des personnages plutôt pittoresques.
Avec ce roman j'ai aussi découvert Patrick S. Vast.
Présentation de l'éditeur :
Aux Bois radieux, une cité sensible du 93, vivent notamment les Butel, une famille de marginaux, ainsi que Violette Grignon, une retraitée que l'existence a rendue extrêmement méfiante.La veille de Noël, Johnny Butel, âgé de 25 ans, dérobe les provisions d'un couple de seniors.
La semaine suivante, il récidive avec sa voisine Violette, qui, après avoir hésité, a emporté un revolver pour se rendre au centre commercial.
Les fêtes vont alors virer au cauchemar.